8 Février 2021
Attention coup de cœur de la part de l'équipe de cinéligue
Certains d’entre vous regardent peut être les courts métrages proposés sur leur téléphone, entre la poire et le fromage, sur le pouce ou en loucedé: ils en ont le droit et ont même raison. Pourtant cette semaine, je vous suggère de vous poser pour apprécier « Les mauvais garçons » puisqu’il dure 40 minutes. Je vous entends d’ici, « 40 minutes ce n’est plus du court métrage », et bien figurez-vous que si : légalement un film qui dure moins d’une heure est un court métrage, même si au-delà d’une trentaine de minutes, on parle parfois de moyen métrage…
L’important étant bien sûr que « Les mauvais garçons » est une réussite éclatante et la naissance d’un cinéaste de grand talent : Elie Girard. Dans une économie de moyens et d’effets remarquable, il développe un ton très personnel en s’appuyant : sur une qualité d’écriture rare (délicatesse de la trame, dialogues drôles, à la fois très écrits et naturels), sur une direction d’acteurs très sûre (aidée par deux interprètes excellents et complémentaires), sur une mise en scène discrète mais capable d’installer une atmosphère immédiatement sensible.
Le film est soutenu par la région Grand Est. Il a été tourné à Nancy. Il commence sa carrière dans les festivals et était en compétition à Clermont-Ferrand où il a reçu le prix de la presse.
Voyez « Les mauvais garçons », 2020, 40 minutes.